Ses œuvres
Ses réalisations picturales sont toutes des œuvres pourvues de fixation sur des supports rigides. Il procède par une technique d’accumulation où chaque élément est collé, cloué ou vissé sur le support en CP. Les divers éléments sont laissés autant que possible dans leur état naturel après un travail de restauration. Ils peuvent être retaillés selon les nécessités de la composition. Les supports (le fond) peuvent être peints ou recouvert d’un enduit.
Les sculptures sont réalisées essentiellement avec du bois d’épave en chêne ayant effectué un long séjour dans la vase. Ces matériaux sont choisis pour leur forme qui suggère la figuration future (personnage ou animal) pour éviter une taille excessive. Ils peuvent être associés à des métaux ou d’autres matériaux qui proviennent également du milieu marin. La plupart des sculptures sont montées sur socle.
Patrick réalise également des « Demoiselles du vent ». Il s’agit de mobiles constitués d’un axe (un poteau de bouchot) au sommet duquel pivote une sorte d’aile légère (2 gorgones collées tête-bêche).
Son parcours
Patrick a suivi un parcours universitaire qui a abouti à une maîtrise en histoire de l’art et archéologie à l’université de Poitiers. Il y a ajouté une expérience concrète par quelques cours techniques aux Beaux Arts mais c’est surtout dans le cadre de son enseignement des arts plastiques pour l’éducation nationale qu’il a développé son art et ce,pendant une trentaine d’année. La démarche artistique et les techniques qui sous-tendent son travail actuel sont essentiellement autodidactes et basées sur une pratique personnelle. Très rapidement, il délaissé les techniques picturales traditionnelles pour s’intéresser à la matière et aux matériaux de récupération. Mais son parcours artistique n’a pris du sens que lorsque qu’il associe à sa passion le milieu marin dans lequel il vit. C’est au gré des collectes de divers matériaux issus de cet univers que s’est affiné sa sensibilité et les techniques pour les mettre en œuvre. De son travail se dégage un souci constant de privilégier la métamorphose des matériaux marqués par leur séjour marin. Patrick essaie de distinguer les traces de ragage, les meurtrissures, les dégradations de l’objet initial et surtout les multiples couches de couleurs des bois de bateaux.
Dans une partie de ce travail je me contente de mettre en exergue ces matériaux pour leur qualité plastique intrinsèque sans souci de figuration.
Dans une autre partie, plus figurative, je laisse libre cours à mon imaginaire pour raconter des histoires improbables de gens de mer
« Pas de discours métaphysique, pas de message culturel ou sociétal. Juste partager ma façon de voir et de ressentir cet environnement avec parfois un soupçon de poésie, d’humour ou de nostalgie »