Roberto Lamaille, franco-équatorien, d’un père belge et d’une mère indienne Salasaca, est un peintre expressionniste dans l’âme, combattant l’injustice, étant un fidèle défenseur de la présentation des arts dans des buts honnêtes et légitimes. Son parcours artistique commence à Kobé en 1968, au Japon, ce sera en 1973, installé à Quito, en Équateur, son pays d’origine, qu’il rencontrera son oncle, le grand maître équatorien, Oswaldo Guayasamin, toute son œuvre en sera influencée. Commencera alors une nouvelle aventure avec le bronze, les sculptures monumentales, des créations beaucoup plus structurées, le dessin plus achevé, mais aussi la confirmation vers un style unique, une vision animiste du monde actuel.
Les couleurs de l’univers amérindien le fascinent, il y trouve enfin tous ses repères. Viendront alors une multitude d’expositions, Guayaquil, Quito, Cuenca, Salinas, Ambato, Riobamba, ensuite Lima au Pérou, suivi de Caracas au Vénézuéla. Il s’installera en Floride, à Dania et produira ses premières collections de nus, ses peintures réalisées sur de plus grandes toiles. Il exposera à Boca-Raton, West Palm Beach, Key West, Miami, Fort Lauderdale.
Fin des années 80, il vivra à Bruxelles, réalise alors ses collections d’huiles au couteau, exposera de façon continue à la galerie Cartigny, aussi en Hollande, Autriche, Luxembourg, Allemagne. Il s’installe finalement en France, devient membre actif de l’association « L’Art s’invite à Magrie jusqu’en avril 2014 dans l’Aude, et expose dans tout le pays et à l’étranger. En mai 2012, à l’occasion de son exposition, spécialement conçue sur 2 séries religieuses composées de 27 tableaux, pour l’abbaye de Boscodon dans les Hautes Alpes, il recevra sa cotation Drouot, ensuite celle d’Akoun à Paris.
Le message d’espoir de Roberto (lu par son épouse lors de la soirée de vernissage)
« Il y a maintenant un an que ma vie et celle de mon entourage a été bouleversée par l’AVC qui m’a frappé. Le chemin pour retrouver pleinement mes capacités est long et semé d’embûches. Mais j’ai la chance d’être encadré au sein d’un centre de rééducation par des professionnels formidables.
Cette expérience terrible physiquement est un cadeau au niveau spirituel. Du tréfonds de moi, une source jaillit, c’est un petit ruisseau qui n’a pas voulu tarir et qui veut s’exprimer à nouveau. Mon objectif principal, comme vous pouvez l’imaginer est de reprendre les pinceaux.
L’exposition était prévue depuis novembre 2014 et j’ai bien cru qu’elle ne se ferait pas. Malgré mes craintes, l’équipe de La Passerelle n’a envisagé à aucun moment de la supprimer. Cela m’a considérablement motivé et soutenu dans ma progression vers la guérison et a été le moteur qui me permet d’être parmi vous aujourd’hui.
Je suis heureux de partager ce moment privilégié avec vous.
L’artiste n’est pas le seul acteur d’une exposition. Chaque visiteur est un traducteur indépendant peu enclin à la complaisance. Les œuvres parlent d’elles-mêmes quant à la finalité des formes et des couleurs choisies. Le voyage dans l’imaginaire est individuel. Chaque visiteur est artiste en soi et complète chaque œuvre avec ses propres sentiments. Ce n’est pas un seul artiste qui expose mais plusieurs. D’où la critique multiple sur l’exposition et sur chaque œuvre. »
Tout le plaisir est pour nous, Monsieur Lamaille !
#broceliande