La plupart des œuvres exposées actuellement dans Corps et âmes, portent des prénoms féminins. Nous avons demandé aux artistes pourquoi, comment…
Chez Pomme, nous croisons Lou, Ninon, Céleste, Garance, Sarah, Appoline, et Mathurine…
Des prénoms de ses amies, assure Pomme : « les danseuses leurs ressemblent, soit dans leurs expressions de visage, soit dans leurs attitudes ». Il n’y a que « Mathurine » qu’elle ait féminisé, en pensant au fils d’un ami.
Chez Maryline, nous rencontrons Daphné. « Daphné se retrouve dans la mythologie grecque. Elle se transforme en arbre. Mes sculptures réconcilient l’humain et la nature.Ce sont des torses-arbres ». Vous connaissez le Mythe d’Apollon et de Daphné ? Voici l’histoire…
Après avoir tué le Python, Apollon se moque de Cupidon car il l’avait vu tendre avec beaucoup d’effort la corde de son arc. Il lui dit que cette arme ne convient pas à ses bras efféminés. Cupidon, pour le punir, tire une flèche d’or sur lui. En voyant Apollon tomber amoureux de Daphné, il tire alors une flèche en plomb sur la nymphe qui chasse son amour. Daphné n’aimait pas le mariage et elle voulait rester vierge comme Artémis. Son père lui répétait pourtant souvent qu’elle devait se marier pour lui donner une postérité. Apollon poursuit Daphné. Épuisée par la rapidité de la course, la nymphe arrive au bord du fleuve Pénée. Et Pénée, le dieu du fleuve, est le père de Daphné. Elle demande à son père de la métamorphoser pour être sauvée. A peine a-t-elle prononcé ces mots que sa peau se recouvre d’une mince écorce, ses cheveux se transforment en feuillage, ses bras se changent en branches de laurier, ses pieds prennent racine. Apollon embrasse les rameaux du laurier ; il les couvre de baisers et dit : « Eh bien ! puisque tu ne peux plus être mon épouse, tu seras du moins l’arbre d’Apollon ». Apollon décide alors que les lauriers de Daphné couvriront la tête des grands héros.
Chez Gérald, pas de mythologie mais ses modèles… et ce sont eux, ou plutôt elles, qui donnent les noms à ses sculptures : Emilie, Floriane, Johanne, Audrey, Sofy… Là, le buste d’Audrey, vu de dos.
A chacun son inspiration, à chacun sa méthode !